Si le pari sportif amuse et pimente le visionnage d’un match, il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’un jeu d’argent où il est possible de perdre beaucoup… et de gagner beaucoup !
Les gros gagnants sont rares, mais ils existent. Certains sont même des parieurs professionnels. Défaisons quelques mythes et réalités sur le parieur pro.
Sommaire
Enchaîner quelques bons paris ne fait pas de vous un parieur sportif pro
Tout d’abord, il convient de dire qu’un parieur professionnel est une personne qui vit grâce à l’argent qu’il remporte de ses paris. Donc, si vous gagnez quelques milliers d’euros dans l’année et que vous avez un emploi à côté, vous n’êtes pas un parieur pro, mais avez une passion qui rapporte ! C’est ma situation actuelle.
En revanche, si l’on s’arrête à la définition courant de « pro », cela signifie aussi qu’une personne déclarée, qui fait 600€ par mois et n’a pas d’emploi, est un professionnel du pari sportif…
Je vous propose donc une définition tout à fait personnelle : « Un parieur sportif professionnelle est une personne qui gagne sa vie grâce aux paris et dégage un revenu conséquent (supérieur au salaire médian). »
De mon côté, j’ai déjà réfléchi à passer pro quand je jouais énormément au poker et pariais plutôt bien, et je m’étais dit qu’une moyenne de 3000€ de gains mensuels était le minimum pour pouvoir faire face au long terme.
Un parieur professionnel sait sélectionner ses matchs, ses bookmakers et ses pays !
Qu’est-ce qui différencie le parieur professionnel et amateur ? Je ne vais pas passer trop de temps sur ce point, mais quand vous souhaitez vraiment augmenter vos gains aux paris sportifs, il est très important de savoir choisir ses paris, ses bookmakers voire ses pays si vous êtes un pro. Je m’explique.
Il est impossible d’être gagnant en ne misant que sur votre équipe favorite ou même sur les matches que vous regardez à la TV. Mais, il est également impossible d’être un gros gagnant régulier en pariant sur toutes les compétitions ou tous les sports. Fixez-vous quelques compétitions et suivez avec sérieux et professionnalisme leur déroulé.
Pour moi, l’exemple à suivre est celui des turfistes capables de vous dire avec précision avant chaque course l’état physique du cheval, ses performances sur ce type de parcours, l’état de forme des concurrents…
Pour les bookmakers, il est hors de question de miser toujours sur le même site de paris en ligne. Les cotes évoluent constamment et ne sont jamais les mêmes. Si vous faites 2 ou 3 paris mensuels de 10€, ce n’est pas grave de parier à une cote de 1.83 alors que vous pouviez avoir une cote de 1.90 chez un bookmaker différent.
Mais, en tant que parieur sportif professionnel, ces différences peuvent coûter des milliers d’euros quand vous faites plusieurs dizaines de paris sportifs par semaine.
Enfin, un parieur professionnel peut profiter de son activité nécessitant aucun point fixe pour bouger autour du monde. Dans ce cas, il est légitime de rechercher un pays où les pays sont légaux (ex : ils ne le sont pas dans la plupart des pays musulmans) et où vous avez une totale ouverture du marché pour profiter d’un maximum de bookmakers avec de belles cotes.
Si vous aimez la vie des vieux gamblers qui se déplacent auprès des bookmakers pour faire sa mise, une ville comme Las Vegas avec ses dizaines de bookmakers est évidemment une superbe destination.
Un bookmaker peut-il interdire un parieur sportif trop fort ?
Oui ! C’est l’une des raisons pour laquelle vous allez devoir multiplier les bookmakers. Parmi les bons parieurs sportifs français, plusieurs d’entre eux ont déjà rencontré des problèmes. Légalement, un site de paris sportifs peut interdire un parieur jugé trop fort de miser chez eux.
Le plus souvent, le bookmaker se contente de fixer des plafonds de paris (ex : 100€ de pari maximum), ce qui fait des sommes ridiculement basses pour un parieur pro.
Un parieur pro fait-il des centaines de paris par mois ?
Il peut, mais c’est rarement le cas. En suivant avec attention quelques compétitions, vous développez une vraie maîtrise du sujet. Vos idées de paris deviennent des certitudes. Vous avez alors un avantage important par rapport aux autres parieurs, mais aussi aux bookmakers. Vous pouvez donc augmenter la taille de vos mises et restreindre vos paris à ces seules compétitions.
Néanmoins, faites attention à l’excès de confiance. Respectez toujours des règles de bonne gestion de bankroll. Je me rappelle encore ma première bankroll montée en paris sportifs.
Orléanais, j’allais à tous les matches de basket du club de la ville. En Euroligue, ils jouaient contre un bon club turc et je savais qu’ils allaient perdre. J’ai décidé de miser 30%, puis 90% sur un moment d’euphorie sur la défaite avec handicap. Résultat, un jeune du centre de formation, alors que le score était joué depuis un moment a planté un panier du milieu de terrain à la sirène et m’a fait manquer le handicap… Dur ! Mais c’était aussi une bonne leçon.
En conclusion, le nombre de paris importe peu. L’important est que vous ne mettiez de l’argent que sur les matches où vous avez des raisons de le faire.
Le statut professionnel du parieur professionnel
Si vous choisissez de rester en France en étant professionnel, vous avez l’obligation de vous déclarer. Ne pas le faire est contraire à la loi, de même que de minimiser les gains. N’oubliez pas que le fisc fait des contrôles… Dernièrement, j’ai vu plusieurs joueurs de poker se plaindre d’avoir été contrôlé, donc c’est une réalité !
Si vous gagnez peu d’argent (moins de 33200€ par an), le statut d’auto-entrepreneur est le plus simple. Vos cotisations s’élèveront alors à 22.7% + 0.3% pour la formation professionnelle + l’impôt sur le revenu. Oui, la France et les taxes élevées, c’est comme le PSG et les défaites en quart de finale de Ligue des Champions !
Si vos revenus sont plus élevés (et ils devraient l’être pour pouvoir vivre confortablement d’une activité avec autant de variance), vous ne pouvez plus être auto-entrepreneur et devez faire une déclaration contrôlée qui comprend des cotisations comme le RSI, l’URSSAF, la CIPAV… Quelques déductions de vos charges sont possibles, mais dans les exemples que j’ai vus, le parieur pro paie entre 32 et 38% de taxes pour un salaire entre 3000 et 6000€ par mois.
Ce montant varie si vous gagnez beaucoup d’argent. Par exemple, à plus de 10 000€ par mois, vous serez plus proche des 45% de cotisations car vous entrez alors dans des fourchettes plus hautes.
Conseil d’amis, ne tentez pas d’être plus malin que le fisc. Sur demande, il peut avoir auprès des bookmakers vos gains. Si vous ne les avez pas déclarés, la pénalité vous fera très mal.
Et gros « WARNING », il y a une différence entre être pro (uniquement source de revenus) et être imposable sur vos gains. La situation, comme souvent avec le fisc, est floue, mais un parieur régulier comme moi est obligé de déclarer ses revenus même en ayant un travail à côté.
Que faire après une carrière de parieur ?
Comment expliquer sur votre CV un trou de 5 ans correspondant à une carrière de parieur pro ? Je ne suis pas un spécialiste du recrutement, mais je vous dirais d’être le plus honnête possible. Défendez les vertus d’un bon parieur. L’observation, l’étude des statistiques, le sérieux pour gérer son budget sont des qualités précieuses.
Il arrive même que de bons parieurs se fassent démarcher par les bookmakers pour travailler chez eux. Ils deviennent alors les spécialistes qui établissent et font varier les cotes.
Ne jamais sous-estimer l’impact de se dire « pro »
Devenir parieur professionnel changera beaucoup de choses dans votre vie. Pour en avoir discuté avec quelques pros, il y a parfois un contrecoup important. L’obligation de gagner de l’argent met de la pression et un mauvais rythme de vie est facile quand on passe plusieurs heures par jour à suivre les infos sportives.
Une bonne idée peut être de se mettre à mi-temps pour tester si vous avez vraiment les qualités de parieur mais aussi psychologiques pour faire du pari sportif votre unique source de revenus.
Et si vous débutiez avec un job à temps partiel ?
Tous les joueurs de poker et tous les parieurs savent à quel point les premiers mois en tant que professionnel sont difficiles. Savoir que le pari est sa seule source de revenus et officialiser les choses vis à vis de l’administration entraîne une forte dose de stress.
Pour éliminer ce stress, vous pouvez commencer votre activité de parieur tout en gardant un job à temps partiel. Trois types d’emplois peuvent être faisables et c’est à vous de voir ce qui correspond à votre envie.
Le plus beau projet est d’obtenir un poste dans lequel vos qualités de parieur sont reconnues. Un parieur n’est pas un fou qui mise tout au hasard, mais une personne à l’aise avec les mathématiques, l’analyse statistique, qui a le courage d’assumer ses positions… Des qualités capables de faire la différence sur des annonces de cadreo ! Cela peut être des métiers comme acheteur, analyste, assistant comptable…
L’autre idée est de profiter de ce travail pour parfaire vos connaissances de parieur. Imaginons que vous soyez un turfiste et pariez beaucoup sur les courses de chevaux. Si vous parvenez à décrocher un travail dans un hippodrome, vous deviendrez totalement immergé dans l’univers. Si vous êtes un parieur sportif fan de football, essayez de travailler proche d’un club comme community manager ou responsable de communication pour mieux découvrir les coulisses.
Ou encore mieux, pourquoi ne pas chercher un emploi directement chez un bookmaker ? Comprendre comment agit un bookmaker pour sortir gagnant sur le long terme est sûrement la meilleure chose qu’un parieur peut apprendre. Cela vous donnera des idées sur votre gestion des paris sportifs.
La dernière idée, moins agréable mais peu chronophage, est de trouver un fameux « emploi alimentaire ». Distribution des journaux le matin, gardiennage le soir ou un autre emploi qui vous occupe et vous rémunère sans empiéter sur votre vie de parieur !
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