C’est exactement la question que je me suis posée l’année dernière. J’avais quitté les tables de poker en ligne un an après la régulation de l’Arjel.
Pour les joueurs, comme moi, qui avaient appris à jouer sur un marché en .com (c’est-à-dire, en se confrontant à des joueurs du monde entier), l’arrivée de la législation signifiait : moins de joueurs, des tournois avec des premiers prix plus bas, un rake énorme, des rooms de poker interdites, moins de fishs aux tables…
Bref, un désastre pour les ueurs de tournois ou de cash games micro et petites limites. Qu’en est-il en 2021 ?
Sommaire
Beaucoup d’anciens joueurs ont arrêté
Beaucoup de joueurs qui avaient connu comme moi les joies du .com ont arrêté de jouer. S’il y a constamment de nouveaux joueurs, notamment avec des jeunes qui deviennent en âge de déposer de l’argent sur les salles de poker, le nombre de joueurs réguliers a baissé.
C’est une bonne nouvelle car cela signifie qu’il y a un élan nouveau sur le niveau des joueurs. Des tactiques évoluent, l’heure du joueur agressif imitant les stars scandinaves n’est plus d’actualité et globalement, j’ai eu l’impression de voir moins de bons joueurs, surtout en allant sur les rooms qui interdisent les trackers.
Un meilleur ratio de joueurs récréationnels
Cela rebondit sur mon premier point. Comme il y a moins de joueurs réguliers, et que beaucoup de ces anciens reviennent parfois remettre quelques euros qu’ils jouent pour le fun, le nombre de joueurs débutants ou venus pour s’amuser augmente aux tables.
Si vous avez un poker sérieux, que vous étudiez bien le jeu et savez vous montrer patient, vous pouvez plus facilement gagner de l’argent aux tables !
Plusieurs nationalites de joueurs grâce à une ouverture à quelques pays
J’avais quitté le poker sur une note nationaliste avec un parterre de joueurs français, auquel venaient s’ajouter des bons joueurs étrangers voulant profiter de la réputation de fish (cela signifie « mauvais joueur ») des Français.
Et je l’ai retrouvé prêt à s’ouvrir ! En effet, depuis quelques temps, les joueurs espagnols et portugais partagent le même logiciel que les Français sur Pokerstars. Cette arrivée provoque beaucoup d’avantages que nous allons voir par la suite.
Des gros prizepools retrouvés
Le prizepool est la grille des sommes allouées aux joueurs dans les tournois. Avec la création d’une salle de poker en ligne ouverte à d’autres nations, vous avez davantage de joueurs dans les tournois et les sommes potentielles à gagner sont plus grosses.
J’ai toujours détesté passer cinq heures sur un tournoi pour gagner vingt fois ma mise de départ alors que je finissais dans les premiers. Là, les tournois durent un peu plus longtemps, mais les gains possibles sont considérables.
Deux pokerooms dominent le marché français
En 2019 ou 2020, je me focalise principalement sur Pokerstars et Winamax pour jouer au poker. Ces deux salles réunissent le plus de joueurs. Je trouve cette situation préférable aux débuts du poker en France où un faible nombre de joueurs était dispatché sur une grande quantité de sites de poker (Everest, Partypoker, Betclic, Partouche, Full Tilt…).
Des séries de gros tournois régulières
Les salles de poker ont compris ces dernières années que les gros événements étaient ce qui leur apportait le plus de joueurs. Elles font donc de plus en plus de séries comme les Winter Series, Trio Series, les Carnaval Series (sur Pokestars) ou les Winamax Series, les Winamax Nitro.
Quand un tel événement survient, je stoppe pendant toute la durée de l’événement la télévision le soir pour m’adonner à ma passion.
Les trackers sont interdits sur Pokerstars
Quand j’ai arrêté le poker, tous les joueurs réguliers utilisaient des trackers comme Holdem Manager pour jouer. Ces logiciels donnaient plein de statistiques utiles sur l’adversaire comme son nombre de relances préflop, les fois où il se couche sur un check-raise river… Bref, c’était vraiment efficace.
Mais, cela a fini par stéréotyper davantage tous les joueurs. Beaucoup de personnes jouaient sur dix tables en même temps, ce qui provoquait peu d’action aux tables (quel ennui !) et des lenteurs (ex : le joueur met à chaque fois 30 secondes pour se coucher).
L’interdiction des trackers sur une salle comme Pokerstars permet de revenir aux basiques. Vous étudiez vos adversaires, prenez des notes et les anciens joueurs figés sur leur tracker deviennent facilement manipulables.
Les communautés de passionnés existent encore
Il y a dix ans, le poker français avait plein de belles communautés. Poker Académie, Pokernews, Club Poker, Wam Poker rythmaient la vie des joueurs. Mais, avec la diminution de la popularité du poker, plusieurs sites ont des forums morts.
Néanmoins, vous trouvez encore sur Clubpoker un noyau de passionnés et surtout, vous avez dorénavant de nouveaux moyens de communiquer avec les joueurs. Des groupes Facebook réunissent les fans. On retrouve davantage un sentiment de communauté tel qu’il demeurait au début du poker en France.
Revenez changer les stratégies
Dans tous les jeux et sports, des modes émergent. Par exemple, en football, le 4-4-2 était la règle pendant des décennies avant que le 4-5-1 puis le 4-3-3 s’imposent.
Au poker, il y a aussi de telles tendances. Je me rappelle que lors de mes débuts, beaucoup de mauvais joueurs limpaient (ils ne relançaient pas préflop, mais payaient seulement la grosse blinde) et il était facile de prendre l’ascendant sur eux. Puis, il y a eu l’avènement du 3-bet et du 4-bet préflop (surelance et sur-surelance).
Vous imaginez bien qu’en arrivant aujourd’hui aux tables après quelques années sans jouer, vous allez avoir un style vieillot, mais surprenant. Or, sortir des sentiers battus au poker n’est jamais une mauvaise chose. C’est très différent par rapport à être un mauvais joueur.
Allez-y sans prétention. Jouez comme vous en aviez l’habitude et apprenez des réactions des adversaires actuels. Ajustez-vous sur les tactiques où vous semblez vulnérables et maintenez celles qui semblent perturber les autres joueurs de la table.
Ce réajustement technique est passionnant ! C’est d’ailleurs ce qui m’a tant redonné le goût au poker en y rejouant.
S’expatrier pour jouer au poker professionnel
Si vous aussi vous souhaitez devenir joueur de poker professionnel, ce n’est pas la France que vous pourrez gagner votre vie. Certains pays ont plus de joueurs de poker professionnels que d’autres, dont le Royaume Uni, le Canada, Malte et l’Australie. Partir jouer au poker professionnel au Canada c’est augmenter ses chances de devenir professionnel. L’avantage du Canada sur les autres nations c’est qu’elle est en partie francophone, le français est leur langue officielle avec l’anglais. En partant au Canada, vous ne serez pas taxé sur l’argent que vous gagnez hormis l’impôt sur le revenu si vous en faites une activité professionnelle.
Pour devenir professionnel au Canada, vous pouvez jouer sur des sites de poker en ligne tel que ggpoker canada mais également vous rendre dans des salles physiques et accéder aux plus grands tournois organisés. N’oubliez pas que devenir professionnel n’est pas si facile. Si vous envisagez de jouer au poker pour vous détendre et non pour en faire votre métier, c’est également possible. En revanche au Canada, l’âge légal pour jouer au poker n’est pas de 18 ans partout, dans certaines provinces vous devez avoir 19 ans.
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